Alcool, drogue, jeux d'argent, écrans… Les consommations de produits psychoactifs et les addictions peuvent jouer plusieurs rôles dans nos vies à tel point qu'on peut en perdre la maîtrise. Faire le point avec un professionnel peut aider à prendre du recul.
Pour le plaisir, les sensations, pour faire la fête, se "lâcher" avec ses amis, pour soulager ou apaiser une douleur, un mal-être, oublier des moments difficiles de notre vie, pour s'endormir ou se donner du courage pour affronter des situations redoutées… Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, la consommation de drogues et les pratiques addictives peuvent parfois devenir difficiles à gérer.
Si vous rencontrez cette situation, il ne faut pas hésiter à vous tourner vers des professionnels de l'addictologie. Ils peuvent aborder avec vous les difficultés rencontrées, sans jugement ni réprobation, et surtout sans viser l'arrêt de la consommation ou de la pratique, si ce n'est pas votre souhait.
Le cas du cannabis : une drogue douce ?
Il n'existe pas de drogue plus douce qu'une autre, tout dépend de l'usage que l'on en fait. Quel que soit le produit consommé, les risques peuvent être très différents en fonction de la personnalité et de l'âge de l'usager, de la fréquence de consommation, de la quantité consommée, du mode de consommation utilisé…
Le cannabis n'est pas une drogue douce et il ne faut pas en sous-estimer les effets. Comme toutes les drogues, il contient une substance psychoactive (le THC) qui se concentre dans le cerveau et altère la perception et les sensations. Cela se traduit notamment par une baisse de la capacité de concentration, des somnolences, une altération de la mémoire immédiate, qui peuvent entraîner des difficultés scolaires ou professionnelles.
Chez certaines personnes, la consommation régulière de cannabis peut également conduire à l'installation d'une forme de dépendance.
Comment savoir si j'ai un problème d'addiction ?
Une consommation devient problématique quand elle entraîne des difficultés physiques, psychologiques, affectives, familiales ou professionnelles…
Malheureusement, il n'est pas toujours évident de s'en rendre compte. Cette prise de conscience suppose d'avoir un certain recul sur sa consommation.
Pour savoir si c'est votre cas, vous pouvez vous tester en vous abstenant de consommer pendant un certain temps. Si vous ne ressentez pas de difficulté particulière, alors vous pouvez penser que vous maîtrisez votre consommation, ce qui ne signifie pas qu'elle n'est pas sans risque pour votre santé.
Le cas contraire peut vous amener à vous poser des questions sur la place qu'occupe la drogue dans votre vie et qui rend si compliqué l'arrêt. Lorsqu'on se sent en difficulté avec les drogues, quelles que soient les quantités consommées ou la fréquence de consommation, il ne faut pas hésiter à en parler à un professionnel.
Vers qui me tourner ?
Quelle que soit votre addiction, vous pouvez commencer par solliciter votre médecin traitant. En plus de vous apporter un soutien et une écoute, ce premier contact de confiance vous permettra d'être orienté vers la structure la plus adéquate pour votre situation personnelle.
Vous pouvez également joindre des professionnels et leur poser toutes vos questions par téléphone, ou sur le chat des sites Internet dédiés. Ces services sont anonymes et gratuits :
- Drogues Info Service : au 0 800 23 13 13, tous les jours de 8h à 2h
- Alcool Info Service : au 0 980 980 930, tous les jours de 8h à 2h
- Joueurs Info Service : au 09 74 75 13 13, tous les jours de 8h à 2h
- Tabac Info Service : au 39 89, du lundi au samedi, de 8h à 20h
Bon à savoir : si la situation d'addiction concerne l'un.e de vos proches et que vous avez besoin d'aide ou d'être écouté.e, vous pouvez tout à fait joindre ces services.
Les Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) peuvent vous proposer des soins adaptés, en toute confidentialité et gratuitement. Vous êtes bien sûr en contact avec des professionnels, mais vous pouvez aussi vous entourer et être soutenu par des personnes qui doivent aussi faire face à leurs propres addictions. Il existe plusieurs CSAPA dans la Loire.
Il existe aussi un centre d'addictologie au CHU de Roanne (04 77 44 38 69) qui pourra vous aider et vous accompagner sur toutes les formes d'addictions.
Les membres de l'association La Croix Bleue peuvent également vous aider si vous êtes en difficulté face à l'alcool. Il existe une antenne à Saint Etienne, ainsi qu'une antenne à Thiers-Noiretable (06 80 25 67 20 - debard.jeanclaude@orange.fr)